
Mardi, le service orthopédie et traumatologie du sport du CHU de Grenoble (Isère) a réalisé une première mondiale. Les chirurgiens ont utilisé pour la première fois le système Surgivisio pour opérer une patiente, souffrant d’une double fracture du sacrum, un os situé en bas de la colonne vertébrale.
Pour la première fois, une équipe médicale du service d’orthopédie du CHU de Grenoble a utilisé le système Surgivisio en vertébroplastie. Le système Surgivisio, qui a été inventé par une start-up grenobloise, permet au chirurgien de suivre, pendant l’opération, son geste directement au sein de l’image 3D du patient. Le geste est plus sûr, plus précis, tout en réduisant l’exposition aux rayons X du malade et de l’équipe médicale. Une chirurgie mini-invasive, c’est-à-dire moins traumatique, plus rapide.

Un geste chirurgical plus sûr et plus rapide.
Le professeur Jérôme Tonetti qui a réalisé cette première mondiale est bluffé par cette technologie : « Je l’avais testée en simulation, mais dans la réalité, c’est tout aussi génial ! On sait exactement où injecter le ciment pour réparer la fracture. Il n’y a pas de risque de toucher un nerf, par exemple. La patiente qui a été opérée mardi et qui souffrait d’une double fracture du sacrum, a pu remarcher mercredi et elle sortira vendredi ! »

Cette première mondiale renforce la place de leader du CHU de Grenoble quant à la chirurgie assistée par ordinateur
Jusqu’ici il existait des appareils d’imagerie 3D d’un côté et des appareils de navigation chirurgicale de l’autre, le système Surgivisio rassemble en un seul système ces deux fonctions. C’est le fruit de 8 ans de recherches de la start up grenobloise. Son pdg, Stéphane Lavallée est très fier : « Grenoble est vraiment la ville pionnière de la chirurgie assistée par ordinateur. Cela a commencé en 1985, notamment avec le Professeur Benabid. Je suis heureux que l’aventure continue ! »

« On veut les meilleures technologies pour nos chirurgiens » — Le Professeur Zarski
Le professeur Jean-Pierre Zarski est le président de la commission médicale du CHU de Grenoble : » Nous sommes dans une zone de montagne. La traumatologie est un axe fort de notre hôpital. 600 patients sont pris en charge chaque année en salle de déchoquage. On veut que nos chirurgiens soient au top et qu’ils disposent de la meilleure technologie. »
Cette première chirurgicale fait partie d’un projet plus large de recherche pré-clinique, baptisé Traumapp et financé à hauteur de plus d’un million d’euros par la région AURA , qui a financé en quasi totalité l’achat de l’appareil Surgivisio, soit 480 mille euros

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